Investir dans les énergies nouvelles
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Pourquoi la sécurité énergétique de l’Europe viendra des énergies nouvelles. Nous devons considérer les énergies propres comme partie intégrante de la réponse à nos besoins en matière de sécurité énergétique.
C’est un instinct naturel que nous avons tous : donner la priorité à nos besoins immédiats au détriment de nos objectifs à long terme. Dans les périodes de crise, nous recherchons la solution la plus rapide.
Lorsque la guerre a éclaté en Ukraine en février 2022, certains pays, écartant temporairement leurs engagements en matière de neutralité carbone, ont recentré leurs politiques énergétiques sur les hydrocarbures et le nucléaire. La guerre étant désormais dans son troisième mois et l’hiver étant derrière nous, le long terme revient au cœur des préoccupations.
Les gouvernements du monde entier réfléchissent aux moyens d’améliorer leur résilience et leur indépendance énergétiques, sans perdre de vue la transition vers les énergies propres.
Dans ce blog, nous nous penchons sur les liens entre sécurité énergétique et énergies propres. Selon nous, ces liens sont plus étroits qu'il n’y paraît et les solutions offertes dans ces deux domaines sont également connectées.
La sécurité énergétique est devenue la priorité
Ces dernières semaines, la sécurité énergétique s’est rapidement imposée comme l’une des priorités des gouvernements, en particulier en Europe. De Bruxelles à Berlin, de Rome à Riga, il est devenu urgent de réduire la dépendance aux énergies fossiles importées, surtout quand elles proviennent de Russie.
« L’invasion de l’Ukraine par Poutine a complètement changé la donne de la sécurité énergétique en Europe », a déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie1.
Malgré la tentation, revenir sur les engagements pris en matière de neutralité carbone n’est pas une solution viable à long terme.
En effet, rares sont les pays européens qui peuvent augmenter leur production d’énergies fossiles. Par conséquent, qu’il s’agisse d’importer cette énergie de Russie ou d’ailleurs, se pose toujours la question de la dépendance à l’égard d’acteurs extérieurs, et de la vulnérabilité qui en découle dans les périodes de crise.
A cette question s’en ajoute une autre : celle de l’énergie nucléaire comme alternative aux énergies fossiles. La mise en service d’une nouvelle centrale nucléaire prend du temps – au moins dix ans – et les retards ne sont pas rares. Par ailleurs, le nucléaire ne fait pas l’unanimité en Europe.
Pro-nucléaire, la France, dont le vaste parc de centrales nucléaires a été créé à la suite des chocs pétroliers des années 1970, s’oppose sur ce point à l’autre géant de l’Union européenne, l’Allemagne, qui est hostile depuis longtemps au nucléaire et prévoit de fermer ses trois dernières centrales d’ici la fin de l’année.
En Allemagne, il semble y avoir peu de volonté politique de redémarrer l’activité des centrales nucléaires, ce d’autant plus que les Verts font partie de la nouvelle coalition gouvernementale.
Confrontés à la fois à l’absence de réserves nationales de combustibles fossiles et à l’absence d’unanimité sur le nucléaire comme alternative, les décideurs se tournent désormais vers les énergies renouvelables pour assurer la sécurité énergétique.
Repenser le futur de l’énergie
En Europe, l’approvisionnement d’énergie en provenance de Russie a fortement réduit . A court terme, cette mesure a entraîné une hausse des prix de l’énergie et profité aux autres exportateurs d’énergie. A plus long terme, elle nécessitera de « repenser entièrement la sécurité énergétique de manière à accélérer la décarbonation »2.
Les modèles énergétiques des pays d’Europe de l’Ouest dépendent des combustibles fossiles importés mais il y a plusieurs façons de réduire cette dépendance : diminution de la demande en recourant à de nouvelles énergies renouvelables par exemple, amélioration de l’efficacité énergétique, ou encore électrification des transports de manière à ce que moins de voitures et de poids lourds consomment des énergies fossiles.
Chacune de ces stratégies permettrait de réduire à la fois la dépendance aux importations d’énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre, tout en favorisant la sécurité énergétique et la neutralité carbone.
Dans son dernier rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) exhorte le monde à respecter ses engagements en matière de neutralité carbone. L’augmentation des investissements dans les énergies alternatives et l’électrification permettraient aux différents pays de rester alignés sur les objectifs climatiques de l’Accord de Paris, tout en améliorant la sécurité énergétique.
Une opportunité d’investissement de 37 000 milliards de dollars
Nous pensons que cette guerre impactera durablement l’investissement dans les énergies renouvelables. Les pays européens, comme d’ailleurs beaucoup d’autres pays industrialisés à travers le monde, voudront réduire leur dépendance et leur de vulnérabilité aux fluctuations des cours du pétrole qui échappent à leur contrôle.
Fraîchement réélu, le président Emmanuel Macron s’est engagé à multiplier par dix les capacités dans le solaire et l’éolien offshore d’ici à 2050 pour les porter respectivement à 100 GW et 40 GW.
Le chancelier allemand Olaf Scholz considère les énergies renouvelables comme « essentielles pour notre sécurité (...) plus nous irons vite dans le développement des énergies renouvelables, mieux cela vaudra ».
Sur la route vers la neutralité carbonne, « l’intensité capitalistique plus élevée des énergies renouvelables et l’importance croissante du stockage et des réseaux d’énergie » représentent une opportunité d’investissement estimée à 37 000 milliards de dollars3.
Chez Amundi ETF, nous parlons «d’énergies nouvelles» pour décrire les initiatives mondiales visant à développer les énergies alternatives, l’efficacité énergétique, l’électrification et les technologies de batterie.
Les nouvelles sources d’énergie sont synonymes d’émissions faibles – c’est leur raison d’être – mais elles présentent aussi désormais un autre avantage de taille : les énergies renouvelables sont des énergies locales, un gage d’indépendance et de souveraineté. Les perspectives de ces énergies, qui étaient déjà prometteuses dans l’optique de la neutralité carbone, devraient le devenir encore plus avec la recherche d’une plus grande sécurité énergétique.
Comment les investisseurs peuvent accéder aux énergies nouvelles
En tant qu’investisseurs, nous aimons définir nos objectifs d'investissement de manière rationnelle et méthodique. Les « énergies nouvelles» constituent un thème d’investissement large qui recouvre les nouvelles sources d’énergie, les nouveaux modèles énergétiques et les toutes dernières technologies. Il est difficile d’accéder à toute la richesse de cet univers d’investissement en sélectionnant telle ou telle entreprise, ou même avec une approche sectorielle classique.
Toutefois, notre ETF dédié aux nouvelles énergies (Lyxor MSCI New Energy ESG Filtered (DR) UCITS ETF4) regroupe des sociétés du secteur d'une manière qui, selon nous, offre une exposition adéquate à ce thème d'investissement.
L’indice de l’ETF vise à représenter les performances de sociétés dont les activités sont liées au développement de produits et de services dans les secteurs des énergies alternatives et de l’efficacité énergétique, ainsi que dans la chaîne de valeur des batteries6.
Ces secteurs correspondent globalement aux principaux domaines dans lesquels il sera nécessaire de réduire les émissions de CO2 pour parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050 (voir graphique ci-dessous, Réduction des émissions annuelles de CO2).
Source : rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), « Perspectives pour les transitions énergétiques mondiales : Trajectoire vers l’objectif de 1,5°C ». CCS = captage et stockage du carbone ; BECCS = bioénergie avec captage et stockage du carbone ; CCU = captage et utilisation du carbone.
Saisir l’ensemble des opportunités
Les sources d’énergie alternatives recouvrent l’ensemble des énergies renouvelables et des systèmes de transformation des déchets en énergie. La hausse des rendements et la baisse des coûts de ces sources d’énergie dépassent toutes les prévisions.
Exemple : Vestas Wind Systems, fabricant et installateur danois d’éoliennes, qui en assure également la maintenance.
L’efficacité énergétique s’entend des systèmes qui visent à optimiser l’utilisation de l’énergie. Cela inclut des domaines tels que les systèmes énergétiques décentralisés, l'hydrogène vert et les piles à combustible visant à réduire les importations de carburant.
Exemple : Plug Power, fabricant américain de piles à combustible à hydrogène.
La chaîne de valeur des batteries favorise le déploiement des véhicules électriques, lesquels permettront aux pays et aux consommateurs de réduire leur dépendance, pour les premiers, aux importations de pétrole brut, et, pour les seconds, à l’essence.
Exemple : Albemarle, fabricant américain de spécialités chimiques , premier producteur de lithium pour les batteries de véhicules électriques.
L’indice sous-jacent (MSCI ACWI IMI New Energy ESG Filtered) utilise également un filtre ESG pour exclure de l’univers d’investissement les sociétés classées dans le quartile inférieur par note ESG ajustée du secteur. Sont également exclues de l’indice les sociétés exposées à des activités controversées et/ou à des controverses ESG majeures et celles qui ne respectent pas les engagements du Pacte mondial des Nations Unies.
En résumé, l'ETF Lyxor MSCI New Energy ESG Filtered (DR) UCITS ETF investit dans des sociétés qui sont engagées dans la production d’énergies renouvelables, qui offrent des solutions d’efficacité énergétique ou qui proposent des produits et services pour accompagner l’électrification au niveau mondial. Le filtre ESG permet de s’assurer que ces investissements sont responsables. Des informations sur la politique du fonds en matière de durabilité sont mises à disposition sur nos sites www.amundietf.com, conformément au règlement sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (« règlement SFDR »).
L’objectif est simple : investir dans les sociétés qui sont au cœur de la transition énergétique et profiter des opportunités qu’elles offrent.
Chez Amundi ETF, nous sommes convaincus que ces trois domaines offrent une exposition adéquate aux énergies nouvelles et aux opportunités offertes par celles-ci. Si vous souhaitez une exposition plus ciblée à l’électrification des transports et à la chaîne de valeur des nouvelles mobilités, nous vous proposons l’ETF Lyxor MSCI Future Mobility ESG Filtered (DR) UCITS ETF. La décision d’investir dans le fonds doit tenir compte de l’ensemble des caractéristiques et objectifs du fonds.
Nous sommes à votre disposition pour vous aider à concilier vos objectifs d’investissement avec l’action climatique.
Tout investissement dans l’ETF Lyxor MSCI New Energy ESG Filtered (DR) UCITS ETF comporte des risques, notamment les risques énumérés ci-dessous. Pour en savoir plus sur les risques découlant d'un investissement dans l’ETF Lyxor MSCI New Energy ESG Filtered (DR) UCITS ETF, veuillez consulter la rubrique « Facteurs de risque » du prospectus et le document d'informations clés pour l'investisseur (« DICI »), ces deux documents étant disponibles sur nos sites www.amundietf.com . Il est important que les investisseurs potentiels évaluent les risques décrits ci-dessous ainsi que dans le DICI et le prospectus de l’ETF Lyxor MSCI New Energy ESG Filtered (DR) UCITS ETF.
1. New York Times, 26 avril 2022, https://www.nytimes.com/2022/04/26/business/russia-nuclear-power-europe.html
2. Frank Jotzo, responsable des questions énergétiques à l’Institute for Climate, Energy and Disaster Solutions de l’Australian National University, cité dans The Lowy Institute le 28 février 2022, https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/russia-s-war-will-hasten-drive-clean-energy-security
3. Source : Goldman Sachs Carbonomics, « Introducing the GS net zero carbon models and sector frameworks » (« Présentation des modèles de neutralité carbone de GS et des cadres sectoriels en la matière »).
4. Lyxor MSCI New Energy ESG Filtered (DR) UCITS ETF, compartiment de Multi Units France, SICAV de droit français enregistrée en France, soumise au contrôle de l’Autorité des marchés financiers (AMF).
5. Lyxor ETF appartient à Amundi ETF à la date du 1er janvier 2022.
6. Pour en savoir plus sur la méthodologie de l’indice, voir le prospectus et le DICI du fonds concerné.
LES RISQUES LIÉS À L’INVESTISSEMENT
Il est important que les investisseurs potentiels évaluent les risques décrits ci-dessous et dans le Document d'Information Clé pour l’Investisseur (DICI) et le prospectus du fonds, lesquels sont disponibles sur les sites www.amundietf.com et www.lyxoretf.com (selon le cas).
RISQUE DE PERTE EN CAPITAL - Les ETF sont des instruments de réplication. Leur profil de risque est similaire à celui d’un investissement direct dans l’indice sous-jacent. Les investisseurs sont entièrement exposés au risque de perte en capital, et ils peuvent ne pas récupérer le montant initialement investi.
RISQUE LIE AU SOUS-JACENT – L’indice sous-jacent d’un ETF peut être complexe et volatil. Par exemple, les ETF exposés aux Marchés Emergents comportent un risque de perte potentielle plus élevé que ceux qui investissent dans les Marchés Développés, car ils sont exposés à de nombreux risques imprévisibles inhérents à ces marchés.
RISQUE DE RÉPLICATION – Les objectifs du fonds peuvent ne pas être atteints si des événements inattendus surviennent sur les marchés sous-jacents et ont un impact sur le calcul de l’indice et la réplication opérationnelle du fonds.
RISQUE DE CONTREPARTIE – Les investisseurs sont exposés aux risques découlant de l’utilisation d’un swap de gré à gré (« Over-the-counter » OTC) ou du prêt de titres avec la (les) contrepartie(s) respective(s). Les contreparties sont des établissements de crédit dont les noms se trouvent sur le site du fonds, à savoir amundietf.com ou lyxoretf.com. Conformément à la réglementation OPCVM, l'exposition à la contrepartie ne peut pas dépasser 10% des actifs totaux du fonds.
RISQUE DE CHANGE – Un ETF peut être exposé au risque de change s’il est libellé dans une devise différente de celle des composantes de l’indice sous-jacent qu’il réplique. Les fluctuations des taux de change peuvent donc avoir un impact positif ou négatif sur les performances.
RISQUE DE LIQUIDITÉ – Il existe un risque lié aux marchés auxquels l’ETF est exposé. Le prix et la valeur des investissements sont liés au risque de liquidité des composantes de l’indice sous-jacent. Les investissements peuvent fluctuer à la hausse comme à la baisse. De plus, sur le marché secondaire, la liquidité est fournie par des teneurs de marché opérant sur les bourses où les ETF sont cotés. En bourse, la liquidité peut être limitée du fait d'une suspension du marché sous-jacent représenté par l'indice sous-jacent répliqué par l'ETF, d'une erreur des systèmes de l'une des bourses concernées ou d'autres teneurs de marché, ou d'une situation de marché ou d'un événement exceptionnel(le).
RISQUE DE VOLATILITÉ – L'ETF est exposé aux variations de la volatilité des marchés principaux représentés dans l’indice sous-jacent. La valeur d’un ETF peut évoluer de manière rapide et imprévisible et peut connaître de fortes fluctuations, à la hausse comme à la baisse.
RISQUE DE CONCENTRATION – Les ETF thématiques sélectionnent des actions ou obligations pour leur portefeuille au sein de leur indice de référence initial. Lorsque les règles de sélection sont étendues, le portefeuille peut être plus concentré et le risque réparti sur un nombre de titres inférieur à celui de l'indice de référence initial.